Monday 16 April 2012

Comment être heureux ?

Bonheur. Un mot particulier, qui semble avoir perdu son sens, son existence dans notre société en mal-être. Néanmoins on l’entend souvent. Il serait accessible par le pouvoir d’achat, par un voyage à l’autre bout du monde pour s’échapper un instant, par une relation sexuelle intense où l’on se sent vivre, ou par une position sociale qui me permet de dominer les relations de pouvoir dans mon entourage.

J’ai d’ailleurs souvent entendu ce mot dans mon entourage, sans comprendre la signification plus large qu’il pouvait avoir. On me l’expliquait justement par le succès, l’argent et entre amis, les relations sexuelles. « Alors tu l'as chopé hier la meuf du bar, elle était bonne ? »

Au final, j’ai eu la chance de voir et vivre dans mon entourage chacun de ces stéréotypes : succès, argent, pouvoir, sexe, notoriété. Entre le tapage médiatique, publicitaire et familial, de vies frustrées, beaucoup semblent voir cela comme un exemple pour la société, le but d’une vie pour devenir heureux et non l’être. Je dis non. 
Il faut se recentrer sur soi et prendre à chaque instant conscience de cette sensation de bonheur où l’on peut la trouver.  Garder conscience de soi, des choses simples, de ressentir le plaisir de partager avec l’autre, de parler et d’échanger. Un exemple tout simple : acheter une baguette à la boulangerie peut être si on y pense 2 minutes une source de bonheur intense et longue.  Vous pensez que je suis fou ? Utilisez donc vos sens et votre imagination : prenez conscience un instant du plaisir que vous avez à manger ce pain, la simplicité que c’est pour vous de l’acheter et d’imaginer un moment la longue route de sa fabrication pour que vous puissiez l’obtenir. Le travail du boulanger, la culture du blé, son transport, sa transformation. La création de cette recette par l’ingéniosité d’un autre être humain qui nous est lointain de plusieurs millénaires. La sédentarisation de l’homme qui nous a permis de faire de l’agriculture et de faire évoluer nos sociétés pour créer un monde plus juste qui suivait nos valeurs et nos idées et non pas d’être déterminé biologiquement.

J’ai par exemple les pieds plats. Avant la création de l’orthopédie il y a moins d’un siècle je n’aurais pu quasiment plus marcher aujourd’hui. Incroyable, non ?? Cette vie et son évolution sont incroyables !

Trouver dans chaque situation quelque chose de positif et de constructif, cela est possible et accessible à tous. C’est en soi, avec soi-même qu’on le trouve. Le remettre dans les mains d’un ou d’une autre ou d’un bien matériel, c’est ne pouvoir jamais l’atteindre.

Bien sûr la difficulté c’est de rester dans cet état d’esprit. Dans un monde où la morosité se lit sur beaucoup de visages, celui qui paraît heureux peu aussi paraître stupide et ne pas savoir. « Tu ne sais pas toi la difficulté de la vie, moi j’ai vécu, je sais ». En quoi cela nous ai-t-il important ? Il y aura toujours des gens tristes et déprimés, ce n’est pas pour ça qu’on doit l’être. Il n’y a pas de déterminisme dans le bonheur. C’est une création de soi, par soi et pour soi. Ce n’est qu’après avoir compris cela qu'on peut le rendre solide, être solide soit même, et enfin le partager avec son entourage.

Carpe Diem !!! 

Saturday 22 October 2011

Melancholia: ou la leçon de vie par la mort


Incroyable. Tout y passe. Le mal être humain y est décortiqué à souhait, à croire que c’est un véritable paradoxe que celui d’aimer la vie, car ici cet amour prend sa grandeur grâce à l’abysse de la mort.

Première partie: tout les codes sont brisés. Les structures sociales sont déconstruites et la réussite matérielle déchue de son trône. Le malaise est profond, au sein même de l’être. Les symboles de joie également nécrosés : le mariage, le gâteau, l’amour, l’acte amoureux…
Un clin d’œil de la source de ce malaise profond est donné par le personnage de sa mère. Vraie négative et modèle de réussite dans un monde social qui ne sait comment manier de tels personnages. Contre la construction car dépressive mais moteur pour autre grâce au pouvoir économique qu’elle détient.  Un être qui ne fait que névrosé son entourage. Pauvre enfant qui se retrouve dans son développement psychique avec un modèle pareil.

En tout cas, c’est bien la conception de sa propre existence et de son rapport au monde extérieur qui est mise ici en évidence comme la source du Bonheur. Sans ceci, rien ne tient.

Ce rapport intrinsèque complexe est développé de façon plus approfondie dans la seconde partie.
D’une partie l’angoisse de voir la vie que l’on aime disparaître.
Et de l’autre l’harmonie paradoxalement trouvé avec soi-même quand sa mort et celle son monde, qui est certaine, est enfin proclamé.

Ce jeu subtile et dangereux nous montre bien une chose, c’est que cette paix intérieure est le résultat d’un accord entre soi-même, sa conception et notre monde physique.

Maintenant vient le temps de se poser une question simple. Faut-il vivre avec une conception morbide de soi-même, des autres, de l’environnement car l’on a la certitude de sa fragilité et de sa condition éphémère ? Faut-il vivre en refoulant cette condition et vivre dans une conception « Panglossienne » ? Le premier cas est clairement sans intérêt. La deuxième bien meilleur pour un esprit simple, comme celui d’un enfant, mais qui a ses limites et s’effondre aussi rapidement qu’on lui expose une réalité différente de sa conception.

Toute la difficulté réside à trouver un équilibre entre les deux. Et c’est bien là un challenge personnel et continu. 

Saturday 7 May 2011

Schengen and schizophrenia

The current UE debate to restrict Schengen agreements in "special circumstances" is a good reminder of a basic logical trade-off in political choice:
Welfare states are not compatible with liberal, global policies.

Welfare segregates. It prefers the inside to the outside.
Call it what it is: ethnocentric, bigoted and chauvinistic.

Clearly contradictory with the received idea of socialist principals and ideals.
More humane, more benefits, more equal, more fraternal.

The only way you can support that is if you're part of the few privileged inside. Privileged to those outside. 
Might as well hear the truth: it's the foreigners' fault, they aren't born with the same noble descent. You see our genes are officially recognised as superior by the right of jus sanguinis.
"Sorry guys this is a private event."

Tuesday 3 May 2011

Incommensurable divergence of opinion ?


Just watched this old interview with lady Gaga on French TV.

First thing that came to mind was these two parties really symbolize two realities separated by an impassable gap. On one hand entertainment, pure emotional passion (sentimentalism) and on the other Reason (rationalism). (I know very dualistic, but this is TV after all!)

No need for musical elaboration, complication, advancement, or lofty topics with Lady Gaga. Simply passionate communicative vibe, that is intrinsic to all mankind. Sex, drugs, and party ! The secret to her notoriety and success is her accessibility to all natural beings.

I guess our social evolution, which is felt in our education and vocabulary has constantly tried to limit and repress to some extent this passionate side of our characters. So to speak it has helped us build societies on solid foundations of Reason, thus enabling the advancement of civilization, which needs rigour, consistency and hard work. 

Thus we are biased in our judgement, always putting values on ideas, ideals and actions. But these are arbitrary in the sense that they are noble or base, only in relationship to our own advancement as a species. No absolute value. (For a quick example just look at the evolution of sex in society)

When in less developed societies such passion was directed to the only desired material objects surrounding us, that is mainly other humans, our passions were logically directed towards it. Violence, rape, you name it came of that. (see Dogville!)

Thus, the necessity of dogma to coerce. Religion, cult, nationalism.

Today, industrial and post-industrial economies, have enabled us I believe, and the US is a great example of this, to direct desire in mass towards other material belongings, that is objects.

We create objects of desire, through design, marketing and associations to other naturally desired humans - swedish models for example...!

The US has found an equilibrium of passion and reason that is certainly more tilted towards passion than Old Europe, which has also made it more powerful economically. It is economically more efficient. 

In fact, it has found balance, limiting destructive emotions fueling insecurity, violence and sexual harassment (also helped by strict law - stricter than in most UE I believe - and more present, that is for sure - though another topic to itself) and enabled the emancipation of consumerism, desire of objects and production. 

On the good side it makes Americans more emancipated than across the pond. On the flip side, I guess they will also be more frustrated if these greater desires do not materialise.

Nevertheless, being more efficient it should seem only normal it will naturally spread to other parts of the globe's humanity. Thereby goes the great wheel of human social development.

Desire is limitless. Reason is bounded.



Dogville and doggish humanity


This grand classic by Lars von Trier was my treat of artful cinema last night. It bears a subtle human portrayal, with no easy moral, but a complex depiction of human relationships and dare I say nature. 
Very interesting in the light of international conflicts at present.
Lars is remarkable in his capacity to depict a kaleidoscope of human ideals, actions and the evolution of these within a same individual within a very limited time frame.
Far from chosing the classical Manichean scheme of good and bad, he demonstrates with genius a fundamentally amoral humanity, constantly adapting to its social and material environment. Dominant becomes dominated. Victim becomes culprit. And humanity in its whole is once more NAKED and frustrated, unable to transcend and surpass itself with its created ideals.

The depiction of humanity is universal as it symbolically includes the presence of both urban and rural worlds. One could add to this inglobing set of dualisms the developed and undeveloped, the educated and uneducated.
Thus, no escape route here (that we love to believe in) is offered to set the blame on individual particularities. It is HUMAN RACE at its CORE. Ourselves, YOU & ME !
 
So in short, though it does no justice to the film's sensational work: humans are shown here with the basest passions, which are only possibly repressed through social power and pressure:
Egoism, abuse of power, disrespect, apathy, ignorance, cupidity, brutality..
The list is long and telling.
So if you've seen it let me know what you would really do in Nicole Kidman's role. Otherwise go watch this piece of cultural genius ! 

Monday 2 May 2011

What a Royal Wedding means for modern society


Two billion people, including myself watching the wedding of the year, maybe the decade and perhaps the century.

Why? It begs the question.
Dream.
Disney in reality.

Entertainment ? The sheer beauty ?

Because others do too?

Probably. But also something more deep. The wedding symbolizes a stable point of reference. A generational peg. In a modern world punctuated by contradictory values and visions, what is more reassuring than a good old royal wedding? A family in place for nearly 1000 years, and a collective imagination full of fairy dust. An illusion of transcendence!!

It serves a public and global rite of passage, a kind of godly baptism or bar-mitzvah. Obviously, not a wedding because this is to do with the individual in his individuality, not in relation to another specific.
An event that binds all of us, as something shared and valued, though only in one's imagination and mind.

"Thank you and good bye, you may all now return to economic serfdom in personal insecurity, where nothing nor anyone is right or wrong, but only potent or impotent, now that we have kissed and stopped world activity for 2 days. "

When shall we evolve from binomial thinking?

Good and evil.
Republican and Democratic.
Left and Right.
Practical but fallacious.